L'avenir incertain de Heronya

Lorsque Cybella pénétra dans la tente, l'Archange tourna la tête vers elle lui pour rendre un regard froid et blessé sans lui adresser la parole. Son regard se porta alors de nouveau sur la Succube inconsciente. La vie refusait de la quitter... voilà bientôt trois heures qu'elle luttait sans rendre son dernier souffle. Peut-être qu'il s'agissait bien de leur fille, après tout... celle de Cybella et Zeratul. Même sans user de ses pouvoirs, instinctivement il savait que sa compagne ne disait que la vérité. Mais la colère et la douleur que cette révélation avait provoqué en lui l'avaient poussé à agir ainsi, allant même jusqu'à de telles extrêmités...

Puis, ce fut l'Ange gris qui pénétra dans la tente. Celui-ci semblait au plus mal... il avait sans doute trop utilisé ce pouvoir. A ses quelques mots, l'Archange soutint son regard sans broncher.

Pourquoi devrais-je la croire, alors qu'elle m'a déjà menti une fois?

Ce fut la seule réponse qu'il donna à Profundis, même si au fond de lui Zeratul ne pensait pas réellement ce qu'il venait de dire. Au fond de lui-même, il comprenait pourquoi elle avait agi ainsi... mais c'était bien trop douloureux pour le reconnaître maintenant. Il était bien trop tôt. Ce fut au tour d'Efficiar, revenu tout juste de la bibliothèque de Kimora, de reprocher à l'Archange d'avoir agi comme il l'avait fait.

Il observa l'Ange quelques instants, puis lui répondit simplement.

Si je ne suis pas le père de cette créature, elle finira alors par mourir. Le processus de la dague est trop avancé pour qu'il en soit autrement si mon sang n'est pas présent en elle.

Si, en revanche, elle est bien ma fille, alors elle a encore une chance de vivre. Par ailleurs, Profundis... tout soin est inutile, à moins qu'elle ne soit réveillée.

Son regard revint sur Efficiar et se fit alors plus dur, plus colérique. Sa voix, quant à elle, se faisait toujours aussi calme.

Mais qu'en savez-vous, Efficiar? Comment pouvez-vous seulement comprendre ce que je ressens, vous qui ne savez rien de moi et de ce que j'ai vécu? Vous n'avez pas même idée des sentiments qui sont nés en moi, d'autant plus qu'il s'agit là de ma fille...!

Zeratul ne termina pas sa phrase et détourna les yeux. Il avait trop laissé son instinct parler pour lui... Une créature qu'il croyait haïr plus que tout se révélait être celle qu'il aimait et dont l'absence à ses côtés l'avait toujours fait souffrir, inconsciemment.

Il poussa un soupir et reporta son attention sur la Succube endormie, attendant à présent non pas qu'elle disparaisse... mais son réveil.

Efficiar fut surpris de ne pas avoir éveillé le courroux de Zératul et un sourire apparu sur son visage

Je ne parle pas de vos sentiments mais de votre devoir d'archange envers cette créature. Vous lui demandez de trouver la lumière de Dieu alors que la seule chose qu'elle a reçu des serviteurs du Seigneur, ceux sont des coups d'épée. Vous lui reprochez de ne pas aimer Dieu, mais qu'elle amour lui avons nous donné et le seul qui lui en a procuré ou tu du moins un sentiment de sécurité c'est ce Héronéus.
Notre façon de lui montrer l'amour de Dieu et je trouve bien mauvaise, car je vois beaucoup de haine à son égard et très peu d'amour. Est-ce ce qu'est devenu notre Nation? Moi je ne me bats pas pour cela en tous les cas.

Le jeune ange se détourna de l'archange et alla se placer près de la jeune succube. Bien que les soins ne l'aiderez en rien à réussir cette épreuve, s'était sa façon à lui de lui faire ressentir son soutien.

Zzzwwiiiiiiiiiiiip !

Sblaaaaaf !

- « Aaaaaiieuuuuh ! »

Et elle se retrouva les fesses dans la neige glacée …

Heronya se releva et se frotta le postérieur. Elle regarda tout autour d’elle, inquiète de ne pas savoir comment elle était arrivée là.

- « Arty ? T’es où ? »

Mais pas d’Arty … et personne d’autre non plus d’ailleurs … Il n’y avait que de la neige autour d’elle, partout à perdre de vue et elle se demanda, en se frottant encore les fesses, si elle n’y était pas arrivée en tombant de bien haut. Elle leva les yeux mais ne vit que le ciel d’un bleu de glace.

- « Eho … y a quelqu’un ? »
- « Oui … »

Elle tourna sur elle-même, en regardant partout mais ne vit personne.

- « Où ça ? »
- « Ici. »

Et devant elle apparut deux grands yeux d’un bleu brillant … sans rien autour.
Elle sursauta et, la tête inclinée sur le coté, elle regarda les yeux, souriant doucement.

- « Qui tu es ? »
- « Moi ! »
- « Toi ? »
- « Non, Moi ! »
- « C’est quoi ton nom ? »
- « Je n’en n’ai pas … »
- « Pourquoi ? »
- « Parce que tu ne m’en a pas encore donné. Et toi, tu as un nom ? »
- « Bin oui, moi c’est Heronya. »
- « C’est joli, qui est-ce qui te l’a donné ? »
- « Ze sais pas trop … c’est compliqué. »

Son regard devint triste et il se perdit un moment dans le vide, elle resta songeuse, jouant dans la neige de la pointe du pied. Son attention revint alors vers les yeux bleus qu’elle regarda un peu mieux.

- « T’es quoi ? »
- « ça ne se voit pas ? »
- « Bin … non. »

Les yeux bougèrent, se soulevèrent et se découpèrent un peu de la blancheur de la neige, révélant le corps d’un grand lapin d’un blanc lumineux.

- « Bin … Je suis un lapin. Tu n’en as jamais vu ? »
- « Hihihi ! Si, bien sûr, mais toi t’es tout blanc comme la neize, ze te voyais pas. »
- « Pourquoi est-ce compliqué de savoir qui t’a donné ton nom ? C’est ton papa et ta maman qui te l’a donné ? »

La petite succube à plumes regarda autour d’elle puis s’accroupi devant le lapin, lui parlant sous le ton de la confidence.

- « Ze peux te dire un secret ? »
- « Bien sûr, je suis là pour ça. »
- « Ah ? Bon … Alors voilà … Mais tu le dis à personne hein !
Ma maman, elle était succube mais elle a arrêté pour vouloir devenir un nanze alors elle m’a abandonnée. Elle m’a laissée à mon premier papa qui avait beaucoup de Taties. Après, z’ai rencontré Arty et z’ai vécu longtemps avec lui mais … il est mort, les zhumains l’ont tué. Alors z’ai retrouvé ma maman et mon deuxième papa qui est mon premier papa, mais pas le premier à m’avoir, nonon mais le premier qui est vraiment le mien … Enfin ze crois que c’est ça … Z’ai pas vraiment tout compris ni non plus pourquoi, tous, ils veulent me tuer. »
- « Ils veulent tous te tuer ? Pourquoi ? »
- « Ze sais pas … Ils disent que si ze meurs pas c’est que mon papa qui n’est pas mon papa mais qui est mon vrai papa … Bin c’est qu’il sera mon vrai papa … »

Les grands yeux bleus se plissèrent et se fermèrent à demi, tandis que les contours du lapin se faisaient plus flous, disparaissant à nouveau dans la neige.

- « Ce n’est pas très clair ce que tu dis là … »

Heronya hocha la tête … Tout cela était loin d’être clair pour elle aussi.

- « Et toi, que voudrais-tu ? »
- « Ze sais pas … Mourir et retourner avec Arty peut-être … »
- « Mourir ? Et abandonner tout espoir de connaître ta vraie famille ? De savoir qui tu es vraiment ? Savoir qui est ton vrai papa ? »
- « … »
- « Non ? »
- « Ze sais lequel que c’est … »

Elle posa la main bien à plat sur son cœur …

- « Là … Ze le sais. C’est celui qui vient la nuit dans mes rêves, celui qui est tout lumineux et qui est touzours tout près de moi, là … »
- « Alors pourquoi préférer mourir ? »
- « C’est lui qui veut me tuer d’abord ! Pi … Il me fait un peu peur … en vrai … »
- « Peut-être, lui non plus, ne comprend-il pas tout ? Peut-être devrais-tu l’y aider ? »
- « Peut-être … Mais ze sais pas comment faire pour retourner là-bas … »
- « Il te suffit de le vouloir et d’ouvrir les yeux … »
- « Mais … Ze te reverrais ? »
- « Je ne serais jamais loin de toi. »

Un halo lumineux entoura les yeux bleus, qui se refermèrent doucement. Le halo s’éleva lentement dans les airs sous le regard curieux de la petite.

- « Dis … comment ze peux t’appeler ? »
- « Donne-moi le nom que tu veux, je le saurais et je te répondrais. Je dois partir maintenant et il est temps pour toi de choisir ta voie. A bientôt petite Heronya. »
- « A bientôt lapin blanc … »

Un profond soupir souleva la petite poitrine de la petite succube à plumes, toujours étendue dans la tente. Ses yeux s’entrouvrirent, cherchant l’Archange de son regard encore un peu embué et un murmure échappa de ses lèvres …

- « Papa … »

L'Archange secoua la tête et répondit à l'Ange aussitôt.

- Non, vous vous trompez. Le seul à l'avoir réellement prise sous sa protection était ce Démon des Glaces Artéus.

Malheureusement, elle n'a jamais rien reçu de Heroneus. Il n'a jamais été un père par ailleurs, puisqu'il ne s'intéressait guère à la créature qui lui a été confiée. Peut-être avait-il senti que cette créature n'avait de lui que le nom et qu'un autre en était le père. Ou peut-être n'a-t-il rien senti du tout vis à vis d'elle, justement, si ce n'est une profonde indifférence. Ce Déchu n'a jamais été capable de m-...

"- Papa ..."

Zeratul s'interrompit brusquement dans sa prise de parole visant Heroneus et écarquilla les yeux en reportant son attention sur Heronya. Elle venait de se réveiller... Le rubis de la dague toujours présente dans sa poitrine s'était éteint. Plus de doute possible, cette petite créature allongée sur le lit était bel et bien fille de Zeratul.

De la joie... aussitôt avalée par la colère et dévorée par une douleur sourde qui montait en lui.

Son regard accusateur se porta sur Cybella.

Ignorant la Pénitente, Zeratul fit quelques pas vers le lit et s'arrêta près de Heronya, plongeant son regard dans ses yeux mi-clos... comme s'il rencontrait son propre regard... Une sensation qu'il ne ressentait autrefois qu'en regardant dans les yeux de son frère unique.

- C'est fini...

Souffla l'Archange doucement tout en enveloppant une de ses mains d'une douce lumière avant de la poser sur la plaie dans la poitrine de Heronya, sans quitter son regard immédiatement. Son autre main saisit alors la dague et il la retira délicatement tout en soignant la plaie. Son regard se porta une nouvelle fois dans celui de Heronya... comme si Zeratul cherchait à rattraper tout ce temps perdu pendant lequel il n'avait pu la regarder. Il l'observait comme pour découvrir et mémoriser le moindre détail en elle. Elle lui avait manqué...

Tandis que la lumière ayant enveloppé sa main s'éteignait doucement, ses doigts effleurèrent délicatement le petit bras de Heronya et glissèrent de long de celui-ci. Ce simple contact était à présent bien plus fort pour l'Archange que lorsqu'il croyait la haïr. Et malgré toute la sereinité que lui apportait ce moment, c'est un regard noir qu'il posa sur Cybella tandis que ses paroles se faisaient murmure.

- Je ne te le pardonnerai jamais.

Heronya le suivi du regard jusqu’à ce qu’il soit à ses cotés et le regarda d’un air un peu inquiet, mais vite rassurée lorsque son regard se plongea dans le sien. Elle se laissa emporter par sa douceur soudaine, chaude et apaisante.
Une légère douleur lui pinça la poitrine quand il toucha le manche de la lame, mais elle s’estompa très vite pour être remplacée par une douce chaleur qui se répandit dans la plaie, la soignant.
La chaleur se répandit alors plus profondément en elle, irradiant dans tout son corps … la réchauffant … la brûlant presque … jusqu’à la pointe de ses ailes.

La douleur et la dague avaient maintenant disparut et elle se sentait beaucoup mieux. Si ce n’était cette étrange sensation dans les ailes. Elle se redressa, voulant les replier soigneusement dans son dos. Elle secoua ses longues plumes blanches … blanches ? Elle se tourna et retourna, étendant les ailes et les regardant, surprise.

Mes plumes … mes plumes noires … Elles sont plus noires ! Elles sont toutes blanches !

Comment ?

Elle regarda son papa, surprise, un grand sourire illuminant son petit visage et elle sauta au cou de l’Archange, l’enserrant de ses bras en riant.

Le fléau avait vu un sourire naître sur ses lèvres lorsque la petite succube à plume s'était jeté au coup de son père. Voire ces deux êtres enfin réunis faisait naître une sensation de joie chez la plupart des personnes présentes, ces mêmes personnes qui ont tout mis en œuvre pour que cela arrive...

Mais le comportement de Zeratul envers Cybella lui parraissait éxagéré, voire même décevant, et il n'était pas le seul, puisque Profundis laissait déjà libre cours à ses pensées...

S'avançant à son tour vers l'Archange, il lâcha dans un souffle :

"Un Archange ne devrait pas laisser sa colère l'envahir, Cybella ne pensait pas à mal, j'en suis persuadé, ton amour pour elle ne serait-il pas assez grand pour surmonter cette épreuve?"

Il l'avait senti... Cette sensation étrange et chaleureuse au simple contact de Heronya... Sensation qui s'était soudain intensifiée lorsque la petite Succube lui sauta au cou sans que Zeratul ne s'y attende guère. C'est à cet instant que son regard fut attiré par les ailes de Heronya qui, de par cette simple étreinte du père et la fille, perdirent progressivement leur noirceur pour devenir aussi blanches que la neige des montagnes de Niluhn. Le lien naturel entre Heronya et l'Archange, longtemps brisé à tort, venait-il de se reconstruire enfin?

L'Archange sourit de manière imperceptible et serra doucement sa fille contre lui, tandis que les larmes remontaient doucement et une s'échappa de ses yeux pour glisser le long de sa joue.

A cet instant, bonheur et douleur se mélangeaient, mais les émotions de Zeratul se turent alors que plusieurs membres du G.A.R.D.E lui adressaient la parole. Il déserra l'étreinte et regarda le visage de Heronya un instant.

- Tu m'as manquée...

Lui répondit-il simplement, ne trouvant pas d'autres mots pour exprimer ses sentiments. Puis, Zeratul respira profondément et regarda un à un les membres du G.A.R.D.E présents, terminant sur Cybella, à genoux et en larmes. Il la regarda un moment et rajouta à l'attention de leur fille.

- Plus personne ne pourra te séparer de moi... Je te le promets. A partir de maintenant, je m'occuperai de tout... comme je l'aurai certainement fait si ta mère ne m'avait rien caché.

Des pensées sombres envahirent son esprit en repensant à ce qu'avait fait Cybella. Il ignora alors la Pénitente, une fois de plus, et prit Heronya dans ses bras pour la porter, avant de se tourner vers les Anges du G.A.R.D.E.

- Maintenant que je l'ai retrouvée, elle pourra retrouver sa place parmi les siens. Il est temps.

Dit-il en tournant à nouveau la tête vers le visage de Heronya et la regarda longuement. Puis, l'Archange fit quelques pas vers la sortie de la tente avec Heronya dans ses bras, sans un regard pour Cybella, et lança pour les Anges du G.A.R.D.E.

- Prévenez Géraldine, et tenez-vous prêts. Nous avons encore du souci à nous faire. En attendant, j'emmene Heronya avec moi. Je serai de retour dans trois lunes.

Sur ces mots, Zeratul quitta la tente et tandis qu'il déployait ses puissantes ailes, Géraldine pu le voir s'envoler dans les cieux avec la petite Succube dans ses bras à qui il souffla simplement entre deux battements d'ailes.

- Nous allons en Eden. Tiens toi bien à moi.

Il la souleva comme si elle n’était qu’une petite plume et, en riant, elle serra ses petits bras autour de son cou. Frottant doucement sa joue contre celle de l’Archange, elle se serra plus fort encore, enfouissant son visage dans son cou.
Au moment de quitter la tente, elle adressa un sourire à ceux qui restaient là … Sourire qui refléta un instant comme un éclair sombre lorsqu’il se posa sur la pénitente en larmes … Un sourire de victoire … vite effacé par la nouvelle d’un voyage en Eden.

En Eden ? Chiiiiiic !
Mais … Elle se raidit soudain … Ils vont encore vouloir me tuer … Tu veux que ze meurs encore ?

Elle se redressa un peu, pour le regarder, inquiète.

Tu vas pas vouloir me tuer là-bas ? Dis ?

L'Archange regarda la petite créature dans ses bras quelques instants. Même si ce n'était pas la façon dont il aurait désiré un enfant de Cybella, Heronya elle était bel et bien sa fille... Quand bien même, il ne savait rien d'elle. Il se demandait quel sorte de caractère avait-elle pu bien se forger, loin de ses parents, abandonnée... Pourquoi avait-elle souri en regardant Cybella pleurer? Et pourquoi une telle affection pour Zeratul, comme s'il avait toujours été à ses côtés, alors qu'il venait à peine de la retrouver? Avait-elle déjà une préférence pour l'un de ses deux parents?

- Il ne t'arrivera rien maintenant que je suis avec toi. De plus, bientôt tous sauront que j'ai une fille... regardant son visage... et que cette fille c'est toi. Et tous connaîtront les mensonges de ta mère...

Il reporta son regard devant lui, tandis que son regard s'assombrissait quelque peu. Après quelques battements d'ailes haut dans les cieux, il s'adressa à nouveau à sa fille. Il voulait tout savoir d'elle... l'éduquer comme elle aurait dû l'être.

- Dis-moi, Heronya.

Il la regarda à nouveau.

- Comment peux-tu avoir une affection si grande en si peu de temps pour quelqu'un que tu n'as presque jamais vu auparavant? Même s'il s'agit de ton véritable père. N'est-ce pas étrange?

Une sorte d'île flottante se dessina peu à peu à l'horizon, suspendue entre ciel et Terre.

Heronya ne répondit pas mais était rassurée, elle allait peut-être enfin pouvoir aller jouer en Eden comme elle avait toujours envie de le faire et sans se faire frapper à chaque fois. Elle se contenta de poser la tête contre l’épaule de son père et se laisser porter tout en l’écoutant.

Hihihi … Etranze ? Non, pourquoi ?

Elle releva la tête en haussant les épaules. Un large sourire éclairait son visage et un petit éclat brillant faisait pétiller son regard bleu.

Ze te connais depuis touzours. Tu viens me voir souvent la nuit ou quand ze vais pas bien. Tu me prends dans tes bras.
Ze vois pas ton visaze mais ze connais ta … ta …

Elle le regarda, la tête inclinée sur le coté.

Comment on appelle ta lumière toute chaude ?
Pi ze le sais passque ça m’a fait tout pareil quand tu m’a serrée tout contre toi la première fois.

Dis … c’est quoi un … mensonze ?

Ooooooooooh ! C’est zoooliiiiiiii ! Là bas … C’est quoi ?