LA CHUTE
"(...) De l'Empyrée alors, comme un torrent de lave,
Un glaive de feu tombe, et le sommet altier,
Qui porterait le ciel croulant, et qui le brave,
Aux vents, à l'eau, le feu venant se rallier,
Est renversé soudain, ainsi qu'un berceau frêle,
Avec toute sa charge; et la terre sous eux
S'entrouvre, laissant voir à la troupe rebelle,
Jusqu'au fond de son sein, un gouffre ténébreux.
Ils reculent saisis d'effroi ; mais, sur leur tête,
De l'Archange entendant le souffle redoubler,
Ils plongent, quand l'abîme, en tressaillant,s'apprête,
Ouvrant, ouvrant sa gueule, à les tous avaler.
D'un trait, il engloutit monts, Atlants, Atlantide,
Boue, écume, cités, baleines, vols d'oiseaux;
Et, dans un tourbillon d'enfer, un flot rapide
De peuplades, de rocs, de steppes, de vaisseaux.
La tempête pesante y tombe; elle y refoule
La trombe qui luttait sur l'onde, avec les vents.
Ah ! si le monstre bâille encor, la mer s'écoule:
Restait à lui jeter les astres par fragments.
Mais le glaive s'enfonce, et transforme le gouffre
En un volcan qui flambe et hurle; et, de son sein,
S'élève une colonne et de flamme et de soufre,
Que décombres et flots tentent d'éteindre en vain.
Terribles châtiments ! Avec rocs, graviers, bave
Du Teyde, des Atlants sont projetés aux cieux;
Repris par le cratère, ils sont couverts de lave,
Et relancés plus haut dans des gerbes de feux.
Tout royaume voisin tremble. Des liens de marbre
L'unissant à celui qui sombre, il doit trembler.
Libye, Espagne, Albion, branches de ce grand arbre,
Sont dans l'onde avec lui sur le point de rouler.
Qui coupera les bras qu'à leurs cous il accroche?
Semblant leur dire: "O vous que j'aime, tenez bien!"
Pouvoir divin! Ses bras rompus, roche par roche,
S'enfoncent, l'eau bouillonne un instant, puis plus rien!...
L'Ange alors au fourreau remet l'épée ardente.
Le coup qu'il dut frapper, qui peut le publier?
Seule le redirait sa voix retentissante,
Qu'entendra de nouveau le monde au jour dernier.
De l'Afrique à jamais l'Europe est détachée;
Entre elles de deux mers passe le flot vainqueur;
Et la terre coupée en deux, jette, ébranchée,
Par de nouveaux volcans, la flamme de son cœur"
(court extrait du chant IX de l'Atlantida de Jacinth Verdaguer)
Galaadrielle parle..."Plusieurs raisons expliquent la déstruction de l'Atlantide, dont la suivante.Beaucoup d'atlantes cessèrent de chercher et d'explorer pour se développer.Satisfaits des niveaux de croissance qu'ils avaient atteint, ils voulaient y rester:ils existaient donc simplement en exerçant le pouvoir et le contrôle qu'ils devaient à leur croissance passée.
Avec le temps, la distorsion guetta la majorité d'entre eux.
La loi Universelle dit que l'on ne peut rester immobile, on va dans une direction ou dans l'autre.
Celui qui essaye de s'arrêter se surprend à aller dans l'autre direction.
Dans cette direction, se trouvent les expressions de la négativité, du doute, de l'égo, de la personnalité prenant le contrôle des pensées.
Ce fut le lot de beaucoup.
A la fin, quand l'Atlantide fut vraiment détruite, beaucoup d'aînés n'étaient plus là, mais certains étaient là.
Ce n'était pas parce que Dieu avait dit:"les nombres impairs parmi les Aînés restent, et les pairs s'en vont".
Non, c'était une affaire de conscience et de foi, une affaire de croissance.
C'était être capable d'entendre les paroles fortes et claires du Père:"Toi qui as servi dans ce domaine, il n'est pas nécessaire que tu restes pour souffrir".
Mais beaucoup ne purent pas entendre, car leur oreille était devenue sourde au Père.
Et ils connurent donc la douleur et l'angoisse de la mort physique pour revenir à nouveau.
Le Pouvoir est une chose bénie.Le Pouvoir mal utilisé est une horreur pour tous ceux que cela concerne.
A quoi sert l'expression du Pouvoir si elle n'aide pas quelqu'un à grandir? A quoi sert-il que quelqu'un reconnaissa votre force, s'il prend peur et s'éloigne de vous?
Quand vous avez le Pouvoir, le Pouvoir de l'Amour, vous pouvez l'utiliser pour vaincre les autres expressions de pouvoir.
Il n'y a pas de mal à se battre pour ce auquel on croit.Mais, il ne faut pas oublier que nos armes ne sont pas des fusils, ni des tanks.
Nous utilisons des vibrations.
Ce fut l'erreur commise en Atlantide, celle qui causa notre déclin.
Nous avions oublié la source de notre arme la plus puissante."