Acte de foi

hrp : Cela faisait bien longtemps que je n'avais fait de RP avec ce personnage... Trop longtemps a mon gout. Vous trouverez ici un debut... Chacun est libre d'y participer... Ce sera un plaisir ^^.

Bon jeu a tous

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Elle sorti de la taverne le cœur amoindri d'un poids qu'elle n'aurais pu soupçonner avant de le sentir s'en aller. Remarque, cela faisait déjà longtemps qu'elle n'avait plus vraiment de but. La seul chose qui lui avait permise te tenir fut la douce et réconfortante idée que le seigneur en personne possédait un plan pour chacun d'entre eux.
Sur le seuil de la porte, elle relâcha les épaules et souffla longuement avant de regarder a droite et a gauche. Avant de faire son devoir, elle se promena dans le camp et les souvenirs se bousculèrent, chaque image, chaque son et chaque sentiment revenait a elle a chaque seconde de sa longue marche. Rien a dire, il était évident qu'elle était ravis de revenir.

Sa marche l'avait conduite dans les moindres recoins du camp et la nuit commençais a poindre a l'horizon. Il lui fallait faire vite avant de devoir remettre la chose a demain. Elle ne le pouvais et ne le devait pas, elle ne supportait pas de souffrir de retard. Encore un trait de caractère qui fut amplifié durant sa visite chez les hommes... Ou bien était ce c'est pérégrination ? Qui le sait vraiment...

A la recherche d'un coin tranquille que son cœur aurait élu, elle fut surprise de voir qu'elle n'était plus dans le camp retranche du Garde... Quelque part en dehors... A vrai dire, de ça marche pourtant tranquille, elle n'en gardais aucune trace, l'esprit bien trop occupé par toute ses pensées qui l'asseyait par vague successive...

Puis après une bonne heure de marche, elle découvrit enfin le coin parfait, le coin idéal. En haut d'une colline, cette position offrait une vision claire et dégagé sur le monde qui entourait le camp du Garde. Au loin devant elle, se présentait une grande et vaste foret d'un vert sombre en cette fin de journée. A l'allure entretenu, ont aurait eu du mal a croire qu'elle poussait la toute seul sans subir la moindre intervention des hommes ou des vivants de quelque sorte possible. Derrière elle se trouvait ce qui semblait être un des océans de ce monde... Beaucoup trop grand pour n'être qu'un simple fleuve ou un vulgaire lac. En cette fin de journée, la vue qu'offrais cette passation de pouvoir entre jour et nuit emplissait le cœur de la seraphine d'un réconfort. Le soleil couchant se reflétait sur la surface calme de l'océan, au confin du monde. Non, rien ne semblait avoir change et c'était parfait pour elle.

Assise sur l'herbe, les coude pose sur ces genoux et les mains lié en suspension au dessus du vide crée entre ces jambes. Delicatement, elle posa le menton sur le plat de sa main droite et regarda impassible vers le couché. La lueur et la lumière orange que prenait le ciel se reflétait sur le visage de la seraphine et en cette soirée, sous cette éclairage, elle semblait avoir gagné quelques années d'existence. On l'aurait crue morte tant elle ne bougeait pas d'un sourcil. Bien que ses membres n'effectuait aucun mouvement perceptible, sa tête en revanche marchait a plein régime...

Le soleil presque disparu comme englouti par les eaux, elle se leva ou plutôt, elle se dressa une nouvelle fois. Elle déplia ses ailes et s'envola avec une grâce sans pareille. Voletant légèrement, ses grandes ailes battant l'aire implacablement mais, ne produisait pourtant aucun son audible. Elle se voulait discrète malgré sa taille... C'était un pari semi réussis. Qu'en vint enfin le moment venu, quelques minutes plus tard, elle se trouva au abord de la foret qu'elle voyait au loin. Elle piqua et entreprit de ce poser. Tout comme son décollage, son atterrissage ne souffrait d'aucune fausse note, elle avait eu l'occasion de s'entrainer pourrait lui dire certain... Ce n'est pas toujours du goût des hommes qu'une créature tout droit arrivé des cieux n'arrive devant soit sans crier garde et le sourire enrobant le tout.

Cérémonieusement, elle sorti son arme du fourreaux et la regarda longuement. L'ambiance intimiste du couche de soleil avait laissé la place a la froideur de la nuit qui reçut pour toute récompense la puissante luminescence de la lune pleine et haute dans le ciel. La lumière que prodiguait cette planète si lointaine et semblant si proche a la fois offrit a la seraphine tout ce dont elle avait besoin de voire. Son visage. Le visage de douceur et d'empathie d'antan avait laissé la place a un visage dénué de sentiment en apparence. Elle tourna la tête... Ce qu'elle vit ne lui plaisait guère mais ce fut le seul cadeau que les hommes lui avait fait... Cultivé sa soif de vengeance, de colère et d'un mot qui lui était étranger... La haine envers certain des vivants de ce monde.

Elle fit quelques pas en avant et se choisi une place adéquate... Entre les deux premiers arbre, elle y trouva la place nécessaire. Dans une chorégraphie sans mouvement inutile et d'une souplesse sans pareille, elle avait a présent l'arme tendu au dessus de sa tête et la planta avec force dans le sol. Le bruit mat que fut le choc annonça que peux d'autre aurait pu l'en dégagé. Elle regarda le résultât et en fut satisfaite, après quoi, elle planta le genou droit au sol et inclina la tête devant l'édifice de fortune crée pour recevoir ça prière.

Nous passerons bien évidement sur cette prière qui n'avait de sens que pour ceux la connaissant vraiment et l'appréciant a sa juste valeur. Mais dans ces paroles a voix basse et dont le timbre était grave, on put entendre alors cette simple phrase.

Je t'abandonne ici car je ne suis plus digne de te porter...

Cette lame, un vulgaire bout de métal de bonne facture selon certain l'avait suivit depuis ses premiers pas sur terre. Mais pour elle, elle avait une signification particulière et emprunt de sentiment plus fort que la simple possession. C'était un cadeau fait par une personne d'importance pour accompagner son chemin tantôt solitaire, tantôt solidaire. Aujourd'hui, elle avait trahie son idéal de vie, cette droiture d'esprit et cette vertu qui l'accompagnaient depuis ses premiers pas et son éducation jadis. Après un instant, elle se décida alors de laisser une emprunte pour que quiconque sache a qui appartenait cette relique. Délicatement, elle détacha le collier qui pendait encore autour de son coup et l'affubla au fourreau de son arme. Un pendentif siégeait, ballant, se mouvant de gauche et de droite au grès du vent qui se levait tranquillement.

Quand la besogne fut accomplit, elle s'inclina. Ce n'était pas un adieu... Mais un belle au revoir, un jour, elle viendrait en ce lieu récupéré son bien pour recommencer son combat. Pour le moment, elle regardait le monde baigné de noir qui l'entourait a présent... Et de tout les moyens de locomotion que lui avait offert la création, elle choisit simplement la marche a pied. C'était salutaire et avait le don de vider sa tête. Elle se dirigea alors vers sa position initiale qu'elle avait quitté quelques minutes... Heures auparavant... Personne n'aurait su combien de temps lui avait prit cette acte lourd de sens mais, une chose est sur, c'est le sourire au lèvre et le pas léger qu'elle s'en éloignait.

La nuit tombait doucement sur le Camp. Une à une, les étoiles s'accrochaient au manteau bleu-nuit, rivalisant d'éclat entre elles. L'air se chargeait d'un subtil parfum de fleurs et d'herbe humide que Galaadrielle respirait avec plaisir tandis qu'elle empruntait le chemin menant à son endroit préféré.
Devant elle, une silhouette se profilait à quelques centaines de mètres.
Trois paires d'ailes, une tête blonde.

Kyriad. Bientôt, elle distingua les traits de la séraphine. Celle-ci avançait, le sourire aux lèvres. Lorsqu'elle ne fut plus qu'à quelques mètres, Galaadrielle ne put s'empêcher de remarquer qu'elle avait l'air plus serein que lorsqu'elle était arrivée au GARDE. Les choses semblaient suivre leur cours.

- Bonsoir, Kyriad. Vous semblez retrouver vos marques on dirait. A quelques pas d'ici, se trouve une petite cascade que vous devez certainement connaître déjà. Je m'y rendais, justement. Vous m'accompagnez ?

-Et bien, dans ce cas, allons-y!

Déjà, elle la précédait, d'un pas tranquille à travers un chemin rocailleux qui longeait un côté de la montagne. Des points lumineux mobiles apparaissaient çà et là, éclairant faiblement leur avancée. Bientôt, tandis qu'elles continuaient leur progression, un lointain murmure rompit le silence nocturne. Galaadrielle se retourna vers Kyriad et lui adressa un sourire.

-Nous y sommes presque.

Le murmure s'amplifia et devint au fur et à mesure un bruit cristallin.
Plusieurs étoiles filantes plus tard, elles atteignirent le bout du chemin.
Devant elles, nichée dans la roche et la verdure, une chute d'eau alimentait un bassin de taille moyenne, en contrebas.

La sérénité de l'endroit invitait à la méditation ...ou à la baignade.
Dans un rire contagieux et sans un regard pour sa consoeur, Galaadrielle se débarrassa de ses vêtements et plongea tête la première, après avoir lancé:

-La dernière à l'eau est une dinde !

Le bruit de l'eau était apaisant: il avait le pouvoir de dissiper les voiles de la confusion et du doute dans les esprits. C'était en partie pour cela que Galaadrielle avait tenu à conduire son amie ici. Cet endroit faisait oublier la cruauté des démons et la versatilité des humains. Ici, tout paraissait simple, comme s'Il se trouvait sous chaque feuille, chaque pierre, chaque goutte de cette eau. Et la nuit d'un bleu si profond lui rappelait ce regard qu'elle aimait...

Elle plongea à nouveau et refit surface à quelques mètres de sa conseur.

-Kyriad...à votre arrivée, vous m'aviez demandé si je me plaisais au GARDE...et je vous avais répondu que c'était le cas..hé bien, puisque nous sommes amies, comme je le pense, et que j'aie confiance en vous...je peux maintenant vous préciser que j'aime Zeratul.

Disant cela, elle sortit de l'eau, se rhabilla de façon naturelle et sans équivoque, avant de tresser, sur un côté, sa longue chevelure pour en chasser l'eau.

Elle regarda la séraphine et rajouta dans un sourire:

-Je l'aime d'un amour plus que fraternel. Vous êtes sans doute la première à qui j'en parle.

Galaadrielle la remercia d'un sourire tout en continuant de se sécher les cheveux.

Ainsi, elle l'avait vu. Il fallait croire que la discrétion n'avait pas été leur fort.
Même s'ils ne s'étaient pas affichés, ils n'avaient pu éviter certains gestes tendres.

Les paroles de la séraphine paraissaient sincères, mais celle-ci restait distante, ce que Galaad mît sur le compte de la timidité naturelle de son amie. Lorsque Kyriad fut rhabillée, elle s'approcha d'elle, désigna ses cheveux blonds trempés en lui proposant l'aide.

-Vous permettez ?

Patiemment, elle dénoua les tresses de Kyriad. Elle pressa les longues mèches blondes pour en extraire l'eau, ôta le peigne qu'elle portait et commença à les démêler délicatement. Puis, elle les tressa avant de les nouer avec le peigne.

Elle se mit devant la séraphine, ébauchant une moue, jaugeant l'effet avant de lui sourire.

-Avec plaisir. Je pense que nous devrions retourner au camp, à présent.
Merci de m'avoir accompagnée jusqu'ici.

Inspirant longuement, Galaadrielle ferma les yeux et leva les bras vers le ciel avant de se retourner vers Kyriad.

-Prête ?