Et Dieu créa les séraphins (suite)

-Où allons-nous ?

A la question de l'ange, elle avait simplement souri et l'avait fait taire d'un baiser.

-Si je vous le disais maintenant, ce serait moins drôle.


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Le vent soufflait cet air froid venant du Nord et qui glaçait les os alors qu'ils volaient depuis un moment déjà, la séraphine tenant la main de l'ange et le guidant à travers des paysages qu'elle lui décrivait et dont il pouvait se créer des images mentales à partir de ses mots.

Ils survolèrent une région comportant un lac gelé, un cratère de volcan rempli d'eau, en fait. C'était une scène plutôt lunaire, presque inquiétante, le temps semblait s'être figé sur la végétation et les éléments ensevelis sous une épaisse couverture blanche. Une annonce de monde en devenir, où la vie restait suspendue sous la glace.
Elle lui dépeignit les cratères, les champs de lave et les fumerolles qui se succédèrent bientôt sous leurs pieds et ils traversèrent ce haut-lieu volcanique, prenant un peu plus à l'Ouest.

Puis, le vent se calma.

Bientôt apparut un paysage surprenant: des étendues d'eau d'un bleu hypnotisant, sur lesquelles flottaient d'immenses sculptures de glace, figures multiples se déplaçant lentement au gré de la marée, des morceaux de terre d'où sortait de la fumée. Ici, la glace côtoyait le feu.
Le ciel nuageux donnait encore plus de force à cet étrange tableau et l'on pouvait difficilement situer le moment de la journée.

Tandis que le vent dégageait doucement le ciel, ils poursuivirent, volant côte-à-côte, la voix de Galaadrielle décrivant toujours chaque changement de paysage.
Alors que la lumière solaire déclinait subtilement, imprégnant le ciel de ses nuances chaudes, ils firent face à un lagon d'où émergeaient de petites îles bordées de sable, oasis vertes dans les eaux bleues.

La séraphine ralentit, le temps de s'assurer que l'ange, à ses côtés, allait bien.

-J'espère ne pas avoir trop serré.

Fit-elle en caressant la soie du bandeau, frôlant son visage.

Zeratul s'était laissé guider tout au long de son vol avec Galaadrielle. Par ailleurs, c'était la première fois qu'il gagnait les cieux en ayant les yeux bandés... sans avoir d'idée précise de où voulait bien l'emmener la Séraphine. Mais il avait toute confiance en elle. Et la simple idée de passer du temps à ses côtés faisait son coeur battre fort dans sa poitrine.

Etre privé de voir avait également ses bons côtés et poussait l'Ange à apprécier ses autres sens. Malgré le vent glacial, il parvenait à sentir le parfum de Galaadrielle qui lui donnait un nouveau souffle. Il sentait sa main chaude dans la sienne et, par moment, ses longs cheveux soyeux aux reflets violets qui venaient caresser le visage de Zeratul au gré du vent.

La voix douce de la Séraphine solaire résonnait agréablement dans ses oreilles, et les mots qu'elle lui adressait pour lui décrire les lieux qu'ils survolaient, suffisaient pour que l'Ange puisse visualiser ces paysages mentalement, souriant par moment.

A cet instant, ils devaient se trouver au Sud de Kimora, près des terres de Pyrone et à priximité de l'océan... Mais impossible pour Zeratul d'en être certain. Galaadrielle seule avait la pleine connaissance de l'endroit qu'elle avait choisit pour eux.

Il tourna instinctivement la tête vers son amoureuse lorsque celle-ci ralentit un peu, même s'il ne pouvait vraiment la voir.

"-J'espère ne pas avoir trop serré."

Lui avait-elle dit, tandis que sur son visage l'Ange sentait les caresses de sa main. Il s'en saisit délicatement et porta alors la main de la Séraphine à ses lèvres pour y déposer un baiser avant de lui répondre.

Tout va bien, avec vous à mes côtés.

Lui affirma-t-il en esquissant un sourire et en caressant la main de Galaadrielle délicatement de la sienne.

Puis, après quelques battements d'ailes, il se tourna à nouveau vers elle.[/i]

Sommes-nous encore loin?

Son visage paisible et radieux se tourna légèrement vers celui de la Séraphine, instinctivement.

A présent, ils survolaient un lac turquoise bordé d'une épaisse et luxuriante forêt.Ils amorçaient leur descente quand, à son tour, elle tourna le visage vers lui et le taquina.

- Seriez-vous impatient ?

La nuit tombait doucement lorsque finalement, ils posèrent pied sur le sol. Le guidant toujours, elle marcha avec lui sur quelques centaines de mètres, longeant une plage de sable noir. Les effluves marines leur parvinrent subtilement, douces et aériennes.Les vagues leur léchaient les pieds, remontant un peu plus le bord sableux, à chacun de leur pas. Puis, le sol changea et devint plus compact. Un petit plateau surplombait la plage. Ils continuèrent leur avancée jusqu'au moment où le bruit des vagues n'était plus qu'un murmure lointain. Galaadrielle posa doucement la main de Zeratul sur la roche humide.La voix séraphique sembla résonner, un instant.

-Dans cette roche, la Main Divine a creusé une grotte à ciel ouvert qui nous abritera du vent et du froid.

Elle se plaça dans son dos et entreprit de défaire le noeud du ruban.

-Mais, pour l'heure, voyons vers quoi vos yeux porteront le plus d'attention.

Lorsque le ruban glissa dans les mains de la séraphine, Zeratul put voir le tableau qui se dressait dans ce ciel nocturne. Des voiles lumineux et colorés s'agitaient dans le ciel formant un arc ou une draperie agitée par le vent. Une symphonie de notes vertes, bleues, blanches et violettes se jouait devant eux, évoluant constamment. Et tandis qu'ils levaient la tête vers l'aurore boréale, les yeux améthystes s'embuèrent devant la pureté de ce spectacle céleste.

Il avait sourit à Galaadrielle et s'était laissé guider jusqu'à destination où ils entamèrent enfin leur descente. Ne sachant à quelle altitude ils étaient à cet instant, ni quelle distance les séparait du sol, Zeratul descendait des airs avec prudence en tentant de rester concentrer pour éviter une mauvaise chute ou un attérissage trop rapide... et c'est à Galaadrielle que sa confiance revenait une fois de plus. Il tentait de se caller sur les mouvements de la Séraphine du mieux qu'il pouvait, et un petit mouvement de sa part lui annonça le contact imminent avec le sol.

Les pieds enfin sur terre, l'Ange respira l'air qui les entourait à plein nez. L'océan était tout proche, apportant avec lui une brise agréable empreinte des odeurs de l'eau salée. Son bandage l'empêchait toujours de voir, mais étant donné que quasimment plus aucune lumière ne filtrait à travers comme auparavant, Zeratul conclut que la nuit était tombée.

Il entreprit de marcher avec son amoureuse sur le sable humide en restant tout près d'elle et se laissa guider, sentant son corps se blottir contre le sien et profitant de cette proximité pour lui faire quelques caresses qui témoignaient clairement de son affection pour elle.

Le sol se durcit sous leurs pieds, devenant solide et également moins régulier alors que la Séraphine lui montrait la grotte à ciel ouvert. Il toucha la roche froide et humide de la main en examinant sa surface... Puis sentit Galaadrielle dans son dos et l'instant d'après le bandage quittait enfin ses yeux.

Son regard fut alors attiré par le ciel nocturne et par les lueurs splendides qui le parcouraient silencieusement. Zeratul ne put retenir un sourire en contemplant cette aurore boréale. C'était la première fois qu'il avait été donné de le faire.

Splendid.

Souffla l'Ange d'un air songeur tout en se rapprochant un peu plus de la Séraphine, sans pour autant que ses yeux ne quittent le ciel au-dessus d'eux.

Ce phénomène ne peut être observé que depuis certains endroits précis. C'est la première fois que je peux le contempler de mes propres yeux.

Il se tourna alors vers elle, caressant son visage du regard et posant ses mains délicatement sur les hanches de Galaadrielle.

C'est donc l'endroit que vous avez choisi.

Et je suis heureux de partager ce choix avec vous...

Zeratul effleura ses lèvres des siennes en un doux baiser avant de lever les yeux de nouveau dans le ciel nocturne au-dessus d'eux.

Quelque chose qui ressemblait à un chuchotement leur parvint, alors qu'ils contemplaient la grâce du ciel boréen. Quittant momentanément la douce étreinte de l'ange, la séraphine avança dans l'obscurité. Elle sortit de sa poche, plusieurs bâtons trempés dans un mélange de résine de pin et de graisse d'animal, lesquels, une fois enflammés, donnaient plus de lumière que des bougies. Elle souffla en souriant sur la flamme qu'elle avait fait naître dans la paume de sa main, tout en éclairant cette partie de la grotte pour la faire découvrir à son amoureux.

Seulement à quelques mètres d'eux, se trouvait un petit bassin, dans lequel se déversait une source chaude, probable résultante d'un lac souterrain. Une vapeur montait de la surface de l'eau et suffisait à réchauffer l'endroit.

Galaadrielle ôta ses bottes.

-Température idéale.

Dit-elle en retirant son pied de l'eau et en se tournant vers l'ange avec un sourire.

Zeratul eut pour réflexe de suivre la Séraphine lorsqu'elle quitta son étreinte, et alla se placer à ses côtés tout en explorant cette partie de l'étrange grotte qui n'en était pas moins Sa Création.

Galaadrielle avait réellement choisi l'endroit idéal pour eux, et celui-ci leur permettrait de renforcer leur lien plus encore qu'il ne l'était déjà. Elle n'aurait pu trouver de meilleur moyen pour faire plaisir à l'Ange.

Comme dans un rêve, il la suivit à l'intérieur, dans la partie éclairée de la grotte grâce à la magie de la Séraphine, et se rapprocha du bord du bassin qui laissait échapper d'épaisses vapeurs de chaleur. Une source d'eau chaude devait certainement se trouver tout près. Et la tentation à la baignade était presque irrésistible.

Souriant à sa bien aimée, il ôta le manteau qu'elle lui avait fait mettre plus tôt et le déposa au sol avant de faire un pas en avant pour rejoindre la Séraphine.

Serait-ce une invitation?

Lui lança-t-il d'un air taquin.

Dans ce cas, il sera plus difficile encore de ne pas y entrer pour apprécier l'étreinte de l'eau... Surtout avec vous.

Il prit une profonde inspiration et quitta lui aussi ses bottes, avant de commencer à déboutonner sa chemise. Son coeur battait déjà de plus en plus fort dans sa poitrine tandis que la chemise écartée laissait entrevoir son torse. L'Ange finit par la faire glisser de ses épaules, sentant sur sa peau à la fois l'air humide et frais de la nuit, ainsi que les vapeurs chaudes de la source.

Le coeur près d'exploser, il défit ensuite sa ceinture et laissa glisser son pantalon avec toutes ses affaires, suivi de son caleçon.

Un premier pas dans le bassin agréablement chaud lui fit apprécier la température de l'eau et le poussa à en faire un deuxième avant de se tourner vers Galaadrielle. Il plongea d'abord son regard dans le sien, puis finit par lui sourire franchement tout en lui tendant la main délicatement, l'invitant à le rejoindre.

- On dirait bien.

Répondit-elle en lui souriant alors qu'il ôtait ses derniers vêtements et pénétrait dans le bassin. Le manteau et la tunique glissèrent sur le sol à leur tour, ne dévoilant qu'en partie, courbes et lignes séraphiques faiblement éclairées par la lumière des bâtonnets de résine.

Elle fit un pas et saisit la main de Zeratul.

Alors qu'elle entrait progressivement dans l'eau, la vapeur sembla danser autour de son corps, comme pour en préserver jalousement la nudité.

Ses pensées se fondirent dans la caresse de l'eau tandis qu'elle en appréciait la température et rejoignait l'ange qui l'attira à lui. Entrelaçant leurs doigts, elle murmura.

-Vous n'êtes donc pas si frileux.

Son corps, se rapprochant du sien, créa une onde désordonnée sur la surface de l'eau. Elle lui prit doucement la main et la posa sur sa poitrine. Ainsi, il put sentir son coeur battre à tout rompre alors qu'elle plongeait son regard dans le sien. Le savoir aussi proche avait allumé un feu qui semblait consumer l'esprit, le coeur et le corps séraphiques. Galaadrielle leva la tête vers le ciel boréen qui s'étendait juste au-dessus d'eux, à cet endroit de la grotte ou la paroi rocheuse avait été divinement oubliée.

- Que voyez-vous dans ces voiles célestes ?

Alors qu'elle souriait d'avance de sa réponse, elle avança la main gauche et l'arrêta à quelques centimètres de son torse.

Il regarda la Séraphine se dévêtir sans la quitter des yeux, et caressa du regard sa silhouette parfaite et ses fines courbes lorsqu'elle s'avança vers lui. Un effet à la fois divin et éblouissant émanait d'elle, renforcé par cette lumière particulière et sans doute divine, elle aussi, qui tombait sur le corps nu de la Séraphine solaire.

Lorsqu'elle saisit la main de l'Ange pour le rejoindre et entra avec lui dans l'eau, il lui sourit et s'avança dans le bassin avec elle, au milieu des vapeurs montantes qui formaient comme une barrière protectrice autour d'eux. Comme si l'endroit lui-même veillait sur leur union sacrée et la bénissait.

Zeratul répondit à la remarque de sa bien aimée par un sourire avant de la laisser se rapprocher de lui, sentant son corps parfait tout près du sien, et lui souffla doucement.

- Je préfère vous sentir proche de moi.

L'instant d'après, l'Ange laissa Galaadrielle guider sa main jusqu'à sa poitrine dénudée, et une intense sensation s'empara de son être aussitôt tandis que son propre coeur s'emballait à ce contact à la fois fort et intime. Il effleura les courbes séraphiques d'abord du regard, puis, avec beaucoup de douceur, sa main se fit caresse sur l'extrêmité des seins ronds de son amoureuse. Ce moment d'intimité avec la Séraphine et la douce proximité entre eux, avaient fait naître en Zeratul un désir certain et grandissant pour elle, que son corps ne pouvait dissimuler. Il noua ses bras doucement autour de Galaadrielle tout en se rapprochant d'elle un peu plus encore, et alors que son corps se blottissait contre le sien, elle put sentir contre son ventre la preuve explicite du désir de l'Ange pour elle.

Il lui rendit son sourire et lui saisit la main afin d'y déposer un baiser tout en gardant la Séraphine solaire blottie contre lui, puis Zeratul guida à son tour la main de Galaadrielle et la posa à plat sur son torse. Son coeur battait tout aussi fort que le sien.

Levant les yeux dans le ciel boréen au-dessus d'eux, l'Ange suivit des yeux les lumières qui y dansaient quelques instants d'un air rêveur avant de répondre doucement à son amoureuse.

- Les lumières dans le ciel... Elles semblent se rechercher inlassablement en suivant le même chemin. A aucun moment elles ne se séparent réellement. Leur union est parfaite... et leur danse splendide. Je pourrais les contempler durant des heures alors qu'elles veillent sur nous, là-haut.

Mais pour l'heure...

Reportant son attention sur la Séraphine dans ses bras, Zeratul plongea son regard dans le violet de ses yeux et laissa ses doigts caresser doucement sa peau extrêmement douce.

- ... je n'ai d'yeux que pour vous, Galaadrielle.

Il se laissa alors plonger plus profondément encore dans son regard et, d'un geste tendre de la main, caressa son visage.

Appuyant légèrement la caresse sur sa joue, elle riva ses yeux en amande à ceux de son aimé et lui embrassa la paume de la main sans réserve.

La sensation était indicible. Le chant de l’eau sembla s’interrompre momentanément, comme troublé par les battements du coeur de Galaadrielle. Ils n’avaient pas tardé à s’accélérer tandis que la main de l’Ange avait frôlé tendrement la peau lisse et dorée . Sa poitrine en extrême tension s’était soulevée à intervalles de plus en plus courts, alors qu’un feu subtil avait couru sur sa peau.

Des lèvres groseilles entrouvertes s’échappa un murmure.

- ...vous êtes encore trop loin.

Lentement, sa bouche gagna l'oreille de son amoureux pour y déposer un léger baiser.

- Pour ma part, j’ai interrogé ces lumières ce soir et toutes ont amené la même réponse.

Le baiser glissa délicatement le long du cou de l’Ange. Les fragrances poivrées et musquées de sa peau embrasèrent les sens de la séraphine.

- Je suis exactement là où je dois être.

Elle remonta jusqu’à sa bouche, pour en caresser le coin de la sienne, de façon enjôleuse.

- Devant l’Eternel, j’invoque La Loi d’Union Sacrée et lui soumets mon vœu de demeurer unie à vous au-delà du Temps et de l’Espace par mon âme, mon cœur et mon corps. Désormais, que ceux-ci vous soient liés, aussi longtemps qu’Il le consent…Que Sa Lumière serve de fondation à notre amour.

Emprisonnant tendrement ses lèvres des siennes d’un nouveau baiser plus gourmand, elle scella son vœu d’union. Son regard améthsyte se mêla à l’infini bleu du sien. Il l’entoura de ses bras, les rapprochant davantage ; ses seins à peine recouverts de ses longs cheveux dénoués, se retrouvèrent contre son torse, et s’arrondissaient de plaisir, tels deux fruits parfumés sur le point d’être goûtés. A cet instant, elle sentit sa force vive contre son ventre et frissonna à l’idée de ce que sa virilité réclamait de la volupté de ses lagunes féminines, de son corps jusqu’alors inconnu. Elle lui sourit, une lueur lutine au fond des yeux, son brin de pudeur progressivement remplacé par un trouble agréable et un voile de désir grandissant, puis l’entraîna jusqu’au milieu du bassin,. Ainsi, de ce regard suspendu et profond auquel elle ne se déroberait pas, il pouvait sonder l’ineffable douceur de son âme.

De ses doigts fins, elle dessina d’invisibles arabesques sur ses bras, ses épaules, son visage et sa bouche, enfin, qu’elle abreuva au calice de la sienne, par des baisers de plus en plus audacieux, dans lesquels leurs langues se cherchaient, se perdaient et se retrouvaient délicieusement .

Il entoura un peu mieux la Séraphine de ses bras et la serra contre lui en sentant sa douce poitrine s'appuyer un peu plus contre son torse, et à son tour Zeratul lui murmura.

- Dans ce cas... permettez-moi de me rapprocher plus près de vous encore... C'est là tout ce que je souhaite en cet instant. Etre tout près de vous... et ne plus vous quitter...

Il sourit en sentant les lèvres de Galaadrielle d'abord sur son oreille, puis dans son cou, et laissa ses mains parcourir librement le dos de son amoureuse, appréciant inlassablement la douceur de sa peau et descendant au niveau de ses fesses dont il dessina les formes en les caressant. Contre lui, il sentait la chaleur dégagée par le corps de la Séraphine solaire et ne voulait pas s'en séparer.

Et lorsque Galaadrielle prononça son voeu d'union, Zeratul comprit que le moment tant attendu par tous les deux était venu, et il ferma les yeux en écoutant ses paroles et en gardant la Séraphine amoureusement contre lui, la bouche entrouverte, sentant ses émotions grandir et envahir son être avec chaque mot qu'elle prononçait devant Lui.

Ce moment, Zeratul l'avait attendu et voulu plus que tout au monde. Parce que c'était avec Galaadrielle qu'il voulait le partager et que son amour lui était nécessaire.

Alors à son tour, l'Ange répéta doucement, gagné par l'émotion au fur et à mesure qu'il parlait.

- Devant l’Eternel, j’invoque la Loi d’Union Sacrée et lui soumets mon vœu de demeurer uni à vous au-delà du Temps et de l’Espace par mon âme, mon cœur et mon corps. Désormais, que ceux-ci vous soient liés, aussi longtemps qu’Il le consent… Que Sa Lumière serve de fondation à notre amour.

Leurs voeux furent alors scellés par un baiser intense et délicieux qui répandit un nouveau souffle en Zeratul, une sensation puissante et sacrée qui vint s'installer au plus profond de son être et qui y resterait à tout jamais sans plus le quitter. Puis, lorsque leur baiser prit fin, l'Ange rajouta dans un souffle.

- ... et que celui-ci soit éternel.

Il plongea à son tour son regard dans celui de Galaadrielle, partageant ainsi avec elle le bonheur qui les avait unis, et se laissa entraîner jusqu'au milieu du bassin en marchant dans l'eau lentement, sans quitter les yeux de la Séraphine des siens.

Au fur et à mesure qu'il avançait avec elle, l'Ange sentit son corps frissonner tandis que sa respiration s'accélérait soudain. Il sourit en voyant la poitrine de son amoureuse se soulever au même rythme et lit clairement le désir grandissant dans ses yeux. Gagné par l'émotion et par le bonheur, il la serra alors fortement contre lui quand elle l'embrassa passionnément et laissa ses mains se faire caresses sur le corps séraphique, avec plus d'assurance cette fois-ci, et avec une envie certaine. Il explorait maintenant les parties intimes de son corps tant désiré, tandis que leurs langues s'entremêlaient délicieusement sans s'en lasser.

Une des mains de Zeratul s'emparait tour à tour des seins ronds et parfaits de la Séraphine, tandis que l'autre passait entre ses fesses avant d'aller explorer l'intimité de son amoureuse avec douceur et envie. Il la caressait librement, allant jusqu'à laisser un, puis deux, de ses doigts plonger dans son entrejambe jusqu'alors inexploré, pour lui offrir davantage ses caresses amoureuses et attentionnées. Il aimait cette sensation avec elle, sous le regard bienveillant du Très-Haut...

Détachant sa bouche de la sienne un peu à regret, Zeratul referma alors ses lèvres dans le cou de Galaadrielle, continuant de caresser son corps de ses mains avec de plus en plus de désir, et laissa ses lèvres se poser sur son épaule dénudée pour l'embrasser, puis descendit enfin progressivement jusqu'à sa poitrine délicieuse qu'il savoura longuement. Ses bras noués autour d'elle, il embrassait ses seins et laissait sa langue se familiariser avec leurs pointes dressées, s'y attardant suffisamment pour faire partager pleinement cette sensation à sa bien aimée et pour s'empreindre de leur goût, tandis que le doux chant de l'eau les accompagnait dans chacun de leurs mouvements et dans leurs découvertes.

Il poursuivit en descendant plus bas sur le corps parfait de Galaadrielle, gardant constamment ses mains sur elle et déposant des baisers sur son ventre qu'il caressa tendrement de la main alors que l'Ange s'agenouillait maintenant devant la Séraphine. Ses lèvres parcoururent alors ses cuisses, d'abord de l'extérieur, puis de l'intérieur, se rapprochant doucement de son intimité... Le souffle court, Zeratul ferma les yeux lentement et, avec beaucoup de douceur et d'amour, effleura les lèvres intimes de l'entrejambe de Galaadrielle de sa bouche, tout en restant très proche d'elle. Toujours agenouillé devant elle, il reprit cette nouvelle découverte en appuyant un peu plus ses lèvres sur l'intimité de la Séraphine, y déposant des baisers d'amour et de tendresse... jusqu'à ce que sa langue décide de venir s'y aventurer elle aussi, renforçant ce contact intime et secret entre les deux amants, et renforçant aussi l'appel déjà puissant et irrésistible de leurs deux corps réunis.

Puis doucement, Zeratul se redressa et plongea son regard bleu dans celui de sa bien aimée, déposant un baiser sur sa joue avant de s'emparer à nouveau de ses lèvres.

- Je vous aime...

Lui souffla-t-il entre deux baisers tandis que son coeur battait de plus en plus vite chaque seconde.

- J'aimerais que nous scellions notre union devant l'Eternel, Galaadrielle. J'aimerais... ne faire qu'un avec vous. Et que cet acte d'amour soit la bénédiction éternelle de notre union.

Son étreinte sur la Séraphine se fit alors plus forte encore tandis que la joue de Zeratul caressait la sienne, ses lèvres effleurant son oreille...

- Vous avez changé mon existence et sans vous elle ne serait plus jamais la même. C'est pourquoi j'aimerais vous garder auprès de moi toujours. Ma Séraphine bien aimée... Mon éternel rayon de soleil...

Il se recula juste assez pour contempler le visage de Galaadrielle et l'embrassa à nouveau pour retrouver le goût de ses baisers délicieux, tandis que sa virilité dressée venait effleurer l'entrejambe de la Séraphine en s'y frottant doucement par moment.

Le contact le fit frissonner et Zeratul respirait de plus en plus rapidement alors que son coeur était près d'exploser. L'Ange vola alors quelques baisers à son amoureuse, de façon à garder leur goût dans sa bouche le plus longtemps possible, et quitta une nouvelle fois ses lèvres pour refermer les siennes tour à tour sur ses deux seins avec un appétit certain, tandis que sa virilité ondulait avec de plus en plus d'insistance contre l'intimité de la Séraphine...

A chacun des mots prononcés par son aimé, lors de leur serment d’union, son cœur se réchauffait d’une chaleur papillonnante avec laquelle la température de l’eau n’avait rien à voir ; la sensation gagnait étrangement son ventre et un frisson naissant dans le creux de ses reins, remontait subtilement le long de son dos.

Sa voix si familière accentua la sensation de vol de papillons dans sa poitrine.
Elle l’enveloppa d’un regard félin, révélateur de la magie qui opérait. Ses yeux brillaient d’une nouvelle flamme.

- …Que nos cœurs battent comme un…

Il s’approcha davantage, comme répondant à l’impérieux appel de ses formes ruisselantes d’eau, jusque là préservées du regard et du geste de l’amant, dans lesquelles, à présent, s’insinuait un violent désir d’être caressées par lui. Bientôt, il la serra plus fort, ses mains souples, aimantées par sa peau ambrée, évoluant au détour d’un galbe de sein, de l’arrondi d’une hanche. Un autre baiser langoureux plus tard, ce fut la confusion des sens. Elle sentit ses lèvres avides s’attarder sur ses tétons à les durcir de plaisir , tandis que de ses doigts agiles, il accédait à son entrejambe et plongeait sans retenue au cœur de sa chaude féminité.

-….Que nos cœurs battent comme un…

La respiration de la séraphine s’accéléra au rythme de l’onde frémissante qui entourait leurs corps tendus et affamés l’un de l’autre. Les fesses insolemment cambrées, elle plongea ses yeux dans les siens, lui confirmant non sans une petite lueur de défi, qu’elle se prêtait à ses jeux d’exploration avec grâce. De légers soupirs de plaisir ne tardèrent pas à répondre au mouvement lent, puis de plus en plus sec et rapide des longs doigts qui la caressaient. Mais, tel un virtuose pinçant amoureusement les cordes de sa cithare pour en extraire les notes les plus justes, l’ange l’enflamma encore de ses lèvres capiteuses, lorsqu’il couvrit son ventre de baisers et lentement, descendit le long de ses cuisses fébriles, lesquelles, après une vaine tentative de résistance, finirent par accueillir sa bouche en leur centre. Le souffle de plus en plus court, les mains tremblantes, elle caressait tour à tour les épaules, la nuque et les longs cheveux de son époux, alors que de sa langue brûlante et tendre il lutinait avec ferveur son bouton de rose.

Elle sentit palpiter ses tempes, bouillonner son sang. Son corps houleux se pliait à ses lèvres qui se firent plus pressantes tandis que des milliers de picotements suaves l’envahissaient.

- …Que nos esprits pensent comme un...

Répondant à ses baisers, elle se délecta de leur saveur sucrée et de leur texture de velours, alors qu’il se gonflait de désir contre elle.

- …Que nos deux corps s’enroulent et se confondent en Unité, en un corps Unique, vers la Sagesse Unique…vers Sa Perfection…

Continua la séraphine d’une voix enfièvrée. Les bras sur ses épaules, elle se hissa doucement et ouvrit les cuisses d’un geste perceptible, nouant ses jambes autour de sa taille, ses genoux prenant appui sur ses hanches. Les yeux toujours dans les siens, elle l’enlaça tandis que, doucement, ses doigts le guidèrent vers la fleur offerte. A son oreille, elle murmura dans un souffle plus léger que le clapotis de l’eau.

- …Viens maintenant, mon amour….plonge-toi en moi…germe en moi et fais naître l’Amour Infini…et que nos âmes soient une indivision…

Elle lui donna un baiser de feu, l’appel de sa virilité ne faisant qu’attiser le réveil volcanique au creux de ses reins, et qu’exalter la sensualité de ses fesses cambrées qui se lovaient contre lui.

Les mots doux et ensorcelants de celle qui était devenue son épouse en cette merveilleuse et inoubliable nuit bénie, ainsi que ses murmures amoureux qui répandaient son souffle chaud sur son oreille, résonnaient agréablement dans l'esprit de l'Ange et accéléraient les battements de son coeur tout en faisant frissonner sa peau.

Il sourit timidement lorsque Galaadrielle répondit gracieusement à ses caresses intimes, et cela lui donna plus d'assurance et de précision dans ses gestes pour elle... et en elle. Tels l'eau du bassin qui les entourait de manière chaleureuse et protectrice, leurs gestes l'un envers l'autre étaient en cet instant en parfaite harmonie.

Et lorsque Zeratul s'était retrouvé debout avec sa Séraphine solaire, accueillant ses bras sur ses épaules, et que son regard s'était laissé replonger au plus profond du sien, ces quelques mots franchirent ses lèvres pour s'ajouter à ceux de Galaadrielle...

- ... Nos coeurs sont un...

Son coeur se mit alors soudain à battre plus fort encore dans sa poitrine, et plus vite également, alors que la Séraphine lui ouvrait la voie vers sa féminité tant convoitée par l'Ange. Elle s'accrochait maintenant à lui amoureusement, entourant sa taille de ses jambes avec grâce et l'enserrant entre ses cuisses. Les pieds nus de sa bien aimée vinrent alors caresser la peau de ses fesses, eux-mêmes caressés instinctivement par la main de Zeratul jusqu'aux mollets, alors que de son autre bras il soutenait Galaadrielle.

"Mon amour..."

Il ne put contenir la puissante émotion que ces quelques mots firent naître en lui en résonnant mélodieusement dans son esprit. Les paroles sensuelles d'un amour sans limite qu'elle lui murmurait irrésistiblement, le baiser enflammé qu'elle lui donna, et le contact de plus en plus fort de sa virilité avec l'entrejambe brûlante de la Séraphine, répandirent un désir sans nom en Zeratul, auquel il s'abandonnait totalement.

Une profonde expiration s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'il se sentait sur le point de s'unir enfin à Galaadrielle, les mots de son amoureuse résonnant encore et encore dans son esprit, accompagnés du chant pur et cristallin de l'eau. Et d'une pression mesurée, il se laissa enfin pénétrer lentement en elle avec douceur et délicatesse, dans un profond et intense soupir de satisfaction. Au même moment, son regard bleu plongeait au plus profond de celui violet de la Séraphine, et une intense vague débordante de sensations multiples et puissantes, traversait le corps angélique pour se répandre dans chaque parcelle de son être.

Fixant son regard dans celui de Galaadrielle, il guettait la moindre réaction, le moindre signe de sa part, tandis qu'avec chaque prochain mouvement lent il pénétrait doucement un peu plus profondément en elle, en laissant échapper des soupirs teintés d'intimité et de plaisir. A cet instant unique où les deux amants ne faisaient qu'un, l'Ange souffla à son amoureuse entre deux soupirs.

- ... Galaadrielle... Ma divine épouse aimée... Mon amour... Je le veux autant que toi... Je le veux plus que tout... Faire partie de toi.. et unir mon âme à la tienne... unir mon corps au tien... pour n'en faire qu'un seul...

Il déposa un baiser appuyé sur sa joue, puis un autre un peu plus gourmand dans son cou, et à nouveau, ses paroles pour la Séraphine se firent murmure.

- ... Que cette merveilleuse nuit scelle à jamais notre union et notre amour pour les rendre éternels... Je t'offre mon essence la plus précieuse... Celle qui s'unira à la tienne pour faire naître l'Amour Infini...

Il interrompit sa progression dans l'intimité chaude et humide de son amoureuse, juste le temps d'unir délicieusement ses lèvres aux siennes pour un baiser passionné, puis reprit ses mouvements lents de va-et-vient avec une envie non dissimulée, serrant la Séraphine contre lui et glissant en elle avec douceur, se laissant plonger un peu plus profondément avec chaque prochain mouvement alors que sa respiration se faisait plus forte encore.

Jusqu'à ce qu'il aille au plus profond de Galaadrielle en poussant un petit cri de plaisir, son regard cherchant constamment le sien. Sa respiration se faisant maintenant profonde, il unit ses lèvres à celles de son épouse pour un baiser passionné et désiré, avant de les promener avidement sur sa peau délicieuse, embrassant son cou et ses épaules. Et il ne put s'empêcher de reprendre ses mouvements de va-et-vient en elle, faisant lentement glisser sa virilité dans l'entrejambe de la Séraphine, maintenant de toute sa longueur, et appréciant pleinement chaque mouvement en elle alors que leurs peaux n'avaient de cesse de s'effleurer...

Patiemment, il l’avait effeuillée, par sa verticalité sereine, pénétrant enfin le sel profond de son ventre.

Un petit cri s’échappa d’elle. Une infime douleur cédant rapidement la place à une douce sensation.

La vapeur autour se dissipa ponctuellement, révélant les corps brûlants divinement assemblés, les épidermes électrisés, les frissons incandescents qui naissaient de l’ultime enlacement ; la ligne de son dos se soulevait au gré des va et vient de plus en plus en staccato de son amant. Elle dansait sur lui, s’emplissant un peu plus de lui à chaque baiser, à chaque mot murmuré. Son odeur décuplait son ardeur autant que l’écho de son chœur contre le sien.

Lentement, alors qu’elle rivait ses yeux aux siens, elle entrevit des mers de saphir et des ciels d’aigue-marine, et plongea dans une transe rythmée par leurs gémissements et leurs souffles haletants. Elle se laissa aller vers l’inexpliqué, levant la tête vers le ciel boréen, vers l’extase lumineuse.Lentement puis profondément, elle amplifia ses mouvements de hanches s’accordant ainsi aux siens.

Il ouvrait comme une rose la fleur de son ventre ; elle ondulait sous la tempête en le réclamant encore et progressivement, le présent devint aussi vaste que l’océan. Serrée contre son époux, elle caressait sa peau au goût d’incendie, jouant avec ses muscles tendus ; elle lui embrassait tendrement les lèvres et le cou à chaque montée de plaisir, le mordillant lorsqu’une nouvelle vague de plaisir violent l’assaillait, lui griffant légèrement le dos et les épaules parfois, accueillant chaque vertige de volupté d’un mouvement précis et délicat du bassin, ses fesses s’arquant impunément tandis qu’il explorait l’alcôve chaud et humide entre ses cuisses.
De nouveau, elle s’enivrait de leurs baisers enflammés, sa langue lascive provoquant la sienne. Il fondait dans ses eaux et dans sa chair de miel, allant maintenant en elle comme une houle. La tête penchée, le visage incliné, elle le regarda, vacillante de plaisir, réclamant encore sa masculinité, à travers leurs respirations saccadées.

Ils vibrèrent ainsi jusqu’à la jouissance, jusqu’au moment où plongé en elle, il l’inonda de sa semence d’amour, déposant une partie de sa divine essence en son ventre ; jusqu’à cet instant où ce fut l’accord parfait de l’amour divin et de la passion charnelle, où l’Univers se décomposa en éclaboussures de lumière et en éclatements d’étoiles.

Longuement et tendrement, elle l’embrassa, l’enlaçant toujours de son corps tout entier.
Galaadrielle lui sourit. Elle pleurait mais ce n’était pas de chagrin.

- Ame de mon âme me sens-tu ?...coeur de mon cœur…chair de ma chair…bouche de ma bouche…âme de mon âme me sens-tu ?

Lorsqu'elle émit un petit cri au moment où l'Ange s'unissait à elle, il l'avait rassurée d'un geste tendre et attentionné, puis d'un baiser, avant d'emprunter le chemin de l'Infini avec elle, au-delà de toutes limites. Il l'entourait constamment de ses bras tout en la serrant fort contre lui, sa douce peau humide contre la sienne, tout en se laissant aller et venir librement en la Séraphine avec pour seuls guides son désir et son amour pour elle. Ses mains la caressaient sans cesse et il embrassait sa peau, sentant son souffle chaud et saccadé sur la sienne, enfouissant par moment son visage dans son cou et dans ses longs cheveux aux reflets violets, respirant avidement son odeur si connue et recherchée par lui.

Il sentit son épouse l'accompagner dans ses va-et-vient, ondulant sur lui avec grâce et amour, et accentuant les puissantes vibrations qui parcouraient leurs deux corps unis en un seul, faisant Zeratul pousser de profonds soupirs de plaisir qui se mêlaient divinement aux petits gémissements de son aimée.

Leurs lèvres, avides de celles de l'autre, finissaient toujours par se rencontrer à nouveau, tandis que leurs langues se cherchaient mutuellement pour accompagner la danse intime de leurs deux corps en parfaite union.

Perdu dans le violet profond, infini et intense des yeux de Galaadrielle, Zeratul sentit leur bien-être à tous deux grandir encore et, poussé par le désir qu'il avait pour son épouse et par le plaisir grandissant qu'elle lui donnait en cet instant, l'Ange accéléra alors le rythme de ses mouvements en elle, les rendant plus forts et plus rapides alors que les deux amants étaient maintenant plus proches que jamais...

... Jusqu'à ce qu'une immense et puissante vague de plaisir ne les envahisse violemment tous deux, à cet instant où leurs corps, leurs coeurs et leurs esprits ne faisaient qu'un, alors que Zeratul se déversait dans la Séraphine en la serrant plus fort encore contre lui, répandant dans son ventre la chaleur de sa semence précieuse avec tout l'amour qu'il avait pour elle.

Après quelques subresauts non contenus, ses mouvements en Galaadrielle ralentirent progressivement sans pour autant s'arrêter complètement, alors que l'Ange sentait encore les contractions de son épouse bien-aimée sur sa virilité, et que leur première danse amoureuse semblait prendre fin.

Le souffle court et le corps en sueur, il déposa un baiser appuyé dans son cou et laissa leurs lèvres s'unir à nouveau pour un baiser long et débordant d'amour et de tendresse. Son épouse l'avait accueilli en elle cette nuit, et à aucun moment il ne la quitta, prolongeant le plus possible leur union charnelle.

Et alors que les mots doux de Galaadrielle lui parvenaient, à son tour Zeratul sentit les larmes couler sur son visage pourtant rayonnant et heureux. Et alors, dans un murmure, il lui souffla.

- ... Plus que jamais, je te sens mon aimée... Nos coeurs sont un... Nos esprits pensent comme un... Nos corps ne forment plus qu'un... Mon amour... Mon éternel rayon de soleil... Nous voilà unis...

Il serra la Séraphine amoureusement contre lui en s'empreignant de son odeur et en effleurant sa peau, puis l'Ange pivota doucement avec elle dans l'eau et la porta lentement jusqu'à une partie du bord du bassin où la profondeur de l'eau leur permettait de rester assis et adossés à l'intérieur. Arrivé à l'endroit choisi, Zeratul unit ses lèvres une nouvelle fois aux siennes pour l'embrasser un long moment, puis la fit descendre avec grand soin, bien qu'un peu à regret. S'asseyant avec elle dans l'eau chaude et cristalline, il se rapprocha plus encore de Galaadrielle, ses mains parcourant son corps et son regard se perdant inévitablement dans le sien...

- J'ai longtemps attendu ces instants... Et j'ai longtemps attendu le moment où nos destinées se sont liées...

L'Ange se tut le temps de caresser les longs cheveux et le visage de son amoureuse avant de reprendre d'une voix douce.

- J'aime lorsque ton visage est apaisé... Et j'aimerais t'offrir constamment cette sensation d'harmonie et de paix... J'aimerais... que nous vivions pleinement notre amour... et que je sois auprès de toi toujours...

Rapprochant son visage du sien, il déposa un baiser sur le coin de la bouche de son amante, avant de refermer ses lèvres sur les siennes en un baiser langoureux...

Auquel elle répondit généreusement pendant un moment, ses mains tenant délicatement son visage, puis ses lèvres quittèrent les siennes, non sans en conserver la brûlure. Elle le regarda longuement ; les pupilles s’arrondissant dans leurs iris violets. Elle appuya sa tête doucement contre son épaule, ses doigts courants sur sa peau.

- L’Eternité était bien longue sans toi, je trouve. Pas que je trouve les dialogues avec le Père ennuyeux,…*sa bouche prit un pli malicieux*…mais elle revêt un tout autre sens à tes côtés…

Depuis son arrivée au GARDE, tout était arrivé très vite. Ils s’étaient rapprochés et aujourd’hui…

- Nos destinées étaient liées depuis l’origine, peut-être même avant la création du monde, du moins il me semble qu’il n’en a jamais été autrement…Notre union dans cet incarnat est un cadeau céleste ; nous nous complétons…comment pourrait -il en être autrement ? Quand bien même nous serions éloignés dans l’incarnation, nos esprits se trouveraient…c’est au-delà de toute explication…le simple fait de la Grâce Divine…Me croiras-tu si je te disais que je t’étais prédestinée ?...Au-delà de ces corps et de ces sensations, qui me plaisent énormément néanmoins, je suis en toi et tu es en moi…

Elle leva la tête, en étirant ses jambes encore tremblantes de leur corps-à-corps passionné et en levant la tête vers les sillons colorés dans le ciel.

- Nous sommes tous liés les uns aux autres, en définitive, en infimes parties d’un Tout ; peut-être l’oublions nous, parfois.

De nouveau elle plongea ses yeux dans les siens, de nouveau, elle le désirait contre elle. Cela la fit sourire intérieurement.Et tandis qu’elle s’éloignait un peu de lui, ses mains se préparaient à l’offensive. Sans sommation, Galaadrielle projeta plusieurs gerbes d’eau sur Zeratul, riant de son expression de surprise et anticipant déjà une éventuelle contre-attaque de sa part. Elle n’arrêta qu’au moment ou elle riait trop pour pouvoir continuer l’assaut mais songeait déjà à une retraite de l’autre côté du bassin. Et pour couronner le tout, elle le défiait.

- Un autre baiser….si tu m’attrapes !

Zeratul appréciait réellement la beauté de ce moment de calme et de sérénité auprès de sa bien-aimée. Il passa un bras dans le dos de la Séraphine à la fois pour la rapprocher de lui et pour lui permettre d'appuyer la tête contre son épaule, sentant son corps frôler agréablement le sien, et à son tour il la caressait par des gestes doux et réguliers tout en l'écoutant parler, souriant par moment à ses mots.

- Nul besoin de dire que nous étions prédestinés l'un à l'autre pour que je le croie. Parce qu'au fond de mon âme et de mon coeur, je l'ai toujours cru... je l'ai toujours su, instinctivement. Et aujourd'hui je me sens enfin entier, avec toi. Comme si le simple fait de t'avoir à mes côtés m'avait... complété.

Il déposa ses lèvres tendrement sur le front de Galaadrielle avec ces mots avant de parler à nouveau.

- Je me sens infiniment proche de toi... tout comme je te sens infiniment proche de moi. Nous vivons l'un à travers l'autre... et notre union est enfin complète. Chaque instant avec toi est un rêve qui devient réalité.

La chaleur de sa main parcourait maintenant doucement les jambes tremblantes de la Séraphine et les caressait, tandis que leurs regards se rencontraient à nouveau, semblant échanger par ce seul contact une multitude de sensations et de pensées qui liaient naturellement leurs esprits.

Totalement absorbé par le violet magnifique de ses yeux et par ses pupilles grandissantes, il ne put que la regarder s'éloigner un peu et la surprise pour Zeratul fut alors totale alors que son amoureuse lui lançait plusieurs jets d'eau en riant.

Il se protégea quelque peu à l'aide d'une de ses ailes, la main instinctivement tendue vers l'avant, et ne put s'empêcher de rire sincèrement avec elle. Il eut le temps de se remettre debout cependant, réfléchissant déjà à un moyen de se rapprocher de Galaadrielle pour s'en emparer avant même qu'elle ne lui lance le défi. Défi qu'il apprécia par ailleurs et qu'il releva d'un sourire taquin.

L'instant d'après, son amoureuse traversait le bassin naturel en courant, essayant d'atteindre le bord opposé, et Zeratul s'élança derrière elle en s'aidant de ses ailes pour faire un bref bond hors de l'eau et pour raccourcir la distance qui les séparait. Atterrissant dans le dos de Galaadrielle en riant, l'Ange passa ses bras autour d'elle aussitôt et entoura son ventre en appuyant son torse contre son dos, la rapprochant ainsi de lui et effleurant son oreille de ses lèvres.

- Je pense que je t'ai attrapée, mon amour.

Un doux sourire naquit sur son visage et aussitôt il promena ses lèvres dans le cou de son amante tandis que ses mains remontaient doucement sur sa peau, jusqu'à se saisir amoureusement de ses seins pour les masser délicatement. Quand à nouveau, il lui murmura.

- J'aime énormément les sensations que tu fais constamment naître en moi, moi aussi, et que nous vivons ensemble. Et j'aimerais les partager avec toi encore. En commençant par ce baiser...

Un sourire amoureux étira alors doucement ses lèvres au moment où il les posait sur celles de la Séraphine pour ce baiser qu'il convoitait... Et une nouvelle fois, la virilité de l'Ange semblait la réclamer, choisissant cet instant précis pour se redresser entre leurs deux corps...

Un cri de surprise et de plaisir mêlés fusa, suivi d’un rire clair. La course dans le bassin semblait prendre fin. L’Ange s’était rapidement posté derrière elle, l’enlaçant et lui chuchotant, son souffle suave sur sa nuque, l’encensant et la rendant plus vulnérable à ses caresses. Le calme revint à la surface de l’eau.

- Alors, je dirais que ce baiser te revient…Mais comme dans un jeu où l’envie de toucher doit se mériter, je pourrais me cacher et éviter tes prises, mon tendre amour… …Et même plus…

Murmura-t-elle tout contre ses lèvres, tournant légèrement la tête, alors qu’il prenait le baiser qu’il avait gagné. Son cœur battait à tout rompre sous la caresse des mains qui enserraient ses seins. En prélude à une nouvelle danse nuptiale, une onde se propagea en la Séraphine, du bas du dos à la nuque, traduisant ainsi son envie d’inhaler sa peau, d’entremêler leurs corps. Elle ferma les yeux et posa ses mains sur les siennes, l’encourageant ainsi à poursuivre par ce simple contact, alors qu’elle entendait son cœur palpiter derrière elle.Lentement, son ventre se creusa, ses reins se cambrèrent, l’arrondi de ses fesses offert à ce désir puissant qu’elle pouvait sentir tout contre elle ; sa main guida la sienne doucement entre ses jambes et ses lèvres à peine mordillées de plaisir contenu laissèrent passer un souffle aussi léger que le frémissement d’une feuille sous le vent.

- …Encore…

Le silence de la nuit devint à nouveau un doux chant d’ivresse, invitant les corps embrasés à s’étreindre, les mains volubiles à s’embrasser, les lèvres à se savourer. Elle répondit à l’appel de la volupté, l’embrassant fougueusement et à pleine bouche et laissant ses mains éveiller chaque parcelle de sa féminité dévoilée. Il existait des instants de grâce, où l’Illusion d’être distinct de l’Unique se dissipait comme un mirage dans le désert, il apparaissait alors, en dehors de toute éternité, au-delà de toute dualité, il n’existait que Lui. Galaadrielle vivait l’un de ceux-là. Elle percevait le monde par ce regard originel, axe d’un éternel présent, comme une flamme qui ne vacillait pas ; regard immaculé qui ne pouvait être terni ni même souiller les éléments qu’il reflétait. Ainsi, cette vision du monde autour, cette perception de leurs corps en communion lui confirmait que Sa Grâce était en tout et partout, qu’Il était Souffle de vie, l’Ame de toute âme et que chaque mouvement était Sa Danse, chaque visage était le Sien.

Zeratul quant à lui, vivait un instant à la fois sublime et unique qu'il lui était impossible de décrire avec de simples mots, où le temps semblait s'être arrêté et où une sphère invisible s'était refermée soigneusement sur le couple, les isolant du monde extérieur pour leur permettre de sceller pleinement leur union.

Ainsi, lorsque les mains douces et délicates de la Séraphine vinrent recouvrir naturellement celles de Zeratul sur ses seins ronds que l'Ange considérait comme parfaits, il ne put s'empêcher de se serrer un peu plus encore contre elle alors que leurs deux corps s'appelaient à nouveau. Puis, ce fut une multitude de frissons aussi agréables que puissants qui s'emparait de son être dans son absolue intégrité, tandis que Galaadrielle, dos à lui, présentait à son époux ses fesses délicieusement arrondies et désirables. Doucement, ses mains vinrent les recouvrir et il en prit possession, appréciant grandement leur beauté et leur divine perfection. L'instant d'après, un profond soupir souleva son torse quand son amoureuse guida sa main sensuellement entre ses jambes, offrant ainsi son intimité à ses caresses, tandis que le doux murmur qui s'échappait de ses lèvres eut pour effet d'accélérer à nouveau les battements du coeur de l'Ange contre elle.

Sa main vint caresser l'entrejambe agréablement chaude de la Séraphine et s'y attarda un moment alors que leur désir commun se faisait de plus en plus pressant avec chaque instant passé. Son sexe dressé, guidé par la main de l'Ange, vint à son tour caresser la féminité divine de son épouse, puis doucement, il l'introduit en elle.. et leurs souffles s'entremêlèrent en même temps que leurs corps, ces derniers ondulants à présent au gré de leur désir puissant. Il se laissait aller et venir en elle avec envie, et accueillait constamment contre son ventre les fesses de la Séraphine sur lesquelles ses mains prenaient appui. Il ne pouvait retenir de profonds soupirs de plaisir qui se mêlaient à ceux de Galaadrielle, et au fur et à mesure que le rythme de cette nouvelle danse intime entre les deux amants augmentait, plaisir et désir se confondaient et grandissaient démesurément...

Sentant leur plaisir à tous deux approcher de la vague ultime, l'Ange s'interrompit et retira délicatement sa virilité de l'entrejambe brûlante de son épouse, puis il la fit se retourner doucement afin qu'elle soit face à lui. Il lui sourit entre deux souffles, puis unit ses lèvres aux siennes tout en reculant avec elle vers le bord du bassin sur lequel Zeratul la fit s'asseoir sans que sa bouche ne se détache de la sienne. Il se plaça alors entre ses cuisses, allant au plus près d'elle, et s'unit à Galaadrielle de nouveau pour mieux repartir en profitant sans réserve de chaque sensation qu'ils partageaient en cet instant. Leurs corps ainsi enlacés, ainsi que leurs mouvements de plus en plus rapides et appuyés, les menèrent alors une nouvelle fois à la vague de plaisir suprême qui vint les immerger jusqu'à dans leurs âmes, tandis que leurs corps réunis étaient pris dans les derniers sursauts de plaisir et dans leurs juissances communes.

Fortement serrés l'un contre l'autre, ils restèrent immobiles quelques instants, juste le temps de reprendre leurs souffles. Heureux, Zeratul lui souriait et caressait son visage du sien avec douceur.

Puis, il quitta l'étreinte des bras et des cuisses de sa bien aimée pour sortir enfin de l'eau, après avoir déposé un doux baiser sur ses lèvres. L'instant d'après, l'Ange commença à s'éloigner, effleurant au passage la peau de la Séraphine de la main, d'un geste tendre et rassurant, et alla récupérer leurs deux manteaux avant de revenir vers Galaadrielle en lui souriant.

Il étala ensuite soigneusement les épais tissus à même le sol, l'un à côté de l'autre dans un coin discret de la grotte où la surface de la roche se faisait lisse et chaude. Probablement réchauffée par l'eau de la source qui devait passer en dessous, créant un certain confort dans cet endroit qui avait chaleureusement accueilli les deux amoureux.

Zeratul retourna alors près de son épouse et lui murmura dans un souffle.

- Viens...

.. Avant de la prendre délicatement dans ses bras pour la porter amoureusement, plongeant son regard au plus profond du sien et marchant avec elle vers l'endroit qui allait leur servir de couche pour cette magnifique nuit.

C'est alors que l'Ange la déposa alors sur les manteaux de peau qu'il avait préparé, puis l'allongea avec grand soin, sans quitter ses yeux des siens et tout en l'accompagnant pour finalement rester allongé à ses côtés. Ses yeux ne la quittait pas, comme s'il voulait garder l'éternelle image de son épouse dans son esprit. Se mettant légèrement sur le côté, il se rapprocha un peu plus d'elle, juste assez pour la sentir bien contre lui, et, déployant une de ses ailes soyeuses et immaculées, il s'en servit pour les couvrir et cacher partiellement leur nudité... Et enfin, il lui murmura.

- Galaadrielle... ma douce Séraphine solaire... Plus que tout, je t'ai toujours aimée...

Elle enfouit sa tête dans son cou lorsqu'il la souleva dans ses bras, s'emplissant de son odeur aimée, alors qu'il la menait vers la couche nuptiale qu'il avait improvisée. A son tour, elle déplia l'une de ses grandes ailes blanches et en recouvrit en partie la sienne et leurs corps apaisés, en poussant un soupir empreint de volupté. Allongée sur le côté, face à lui, ses longs cheveux mêlés aux siens, elle le regarda avec une grande douceur, se mordillant légèrement la lèvre.

Les bâtonnets de résine avaient pratiquement fondu; les ombres s'estompaient au rythme du chant de l'eau, à peine troublé par sa voix qui chuchotait.

- Zeratul....Comment est-ce possible ? Veux-tu dire que j'ai ton affection depuis notre première rencontre ...?

Le ton taquin et surpris s'accordait avec la lueur d'espièglerie qui traversa rapidement ses yeux. Elle ne put s'empêcher de dessiner le contour de sa bouche du bout de ses doigts, tandis qu'elle précisa:

- Je me doute que ce n'est pas ce que tu voulais dire...alors, je t'en prie, âme de mon âme, dis-moi, par quelle divine grâce, tu m'as toujours aimée.

Son visage tourné vers le sien, Zeratul contemplait la divine beauté qui rayonnait de celui de son épouse: ses traits fins et exquis, ses yeux félins dont le violet sublime aspirait Zeratul inévitablement...
... Sa bouche et ses lèvres délicieuses qui appelaient constamment les siennes...

Il embrassa tendrement les doigts de la Séraphine quand elle lui effleura les lèvres, et l’Ange caressa doucement les longs cheveux aux reflets violets de celle qu'il aimait, dévoilant un peu mieux son visage. Puis, prenant un air rêveur et après un petit moment de silence entre les deux amants, il lui sourit.

- Tu occupes une place unique et particulière dans mon coeur.. elle t'a toujours été destinée, à toi à toi seulement, avant même que nous ayons pu nous connaître.

- C’est ce que me confirme aussi le temps passé auprès de toi...peut-être avons-nous été liés autrefois...? ...Et dans Sa Divine Sagesse, Il nous aurait réuni à nouveau.. Comme s'il en avait toujours été ainsi... Je n'ai qu'une certitude après celle d'être une partie de Lui...celle de t'aimer...

- ... Alors il doit en être ainsi. Tout ce que nous partageons depuis que tu es venue à moi... Peut-être est-ce là un juste retour des choses de quelque chose que nous partagions déjà bien avant...
Je t'aime, Galaadrielle. L'amour, vécu avec toi... Il prend un tout autre sens à mes yeux depuis que Dieu nous a réunis enfin. Je te sens naturellement comme une partie de mon être à laquelle j'ai constamment besoin d'être relié... et que j'ai besoin d'aimer. Parce que... les choses sont ainsi faites et que nos existences n’ont en réalité jamais été qu’une. C’est ainsi que je ressens notre amour.

D'une caresse tendre, elle suivit les contours de son visage aux traits purs et masculins, se rapprochant davantage de lui. Leurs fronts se touchaient à peine, et son regard était aimanté par le sien. Elle y vit l'Univers se refléter; le monde devint profondément bleu; il lui sembla d'ailleurs qu'il n'avait jamais été d'une autre couleur.

A cet instant Zeratul se laissa plonger dans le violet profond des yeux de la Séraphine à ses côtés, caressant sa main de la sienne et y déposant doucement ses lèvres.. puis effleurant délicatement son visage et faisant glisser ses doigts sur son épaule et sur son bras.

- Te souviens-tu de notre première rencontre... au camp retranché du GARDE?

- Tu veux parler de ton accueil des plus chaleureux lorsque je suis arrivée ?....Alors que tu avais toutes les raisons de te méfier de moi...je revenais de mon voyage aux Enfers; portant au cou un objet qui aurait pu te mettre en danger toi, et les autres membres du GARDE...Je ne saurais expliquer pourquoi tu m'as fait confiance à cet instant...mais dans la Taverne Privée....

- ... A cet instant là... tu as pris ma main.. et tu l'as gardée contre toi... Tu m'as accordé ta confiance alors que tu étais encore vulnérable... Et de la même façon, je t'ai accordé la mienne en t'invitant et en te faisant entrer... puis en faisant de toi l'une des nôtres. Et chaque fois, ce fut mon coeur qui parlait, Galaadrielle, sans que je ne cherche à l'expliquer.

- Mon amour...ce geste t'avait-il troublé autant que moi ..? ...Dès ce moment, cela m’a été difficile de calmer l'agitation de mon âme...jusqu'à ce que.... Sa main saisit doucement la sienne. - ...tu m’ouvres ton coeur.. et que je me retrouve devant cette évidence avec toi…

L’Ange serra alors tendrement la main de Galaadrielle dans la sienne.

- Cela nous a rapproché l'un de l'autre... mon âme en a été bouleversée. J'avais... J'éprouvais un réel besoin de te voir... Et d'être au plus près de toi.

- ...et moi de toi...ce sentiment m'a tourmentée jusqu'à ce que je vienne à toi...pourquoi à ce moment, je l'ignore encore...la situation n'était pas des plus simples, mais il me suffisait de me retrouver à tes côtés pour que tout me paraisse clair. Elle sourit. - ...Zeratul, m'as-tu ensorcelée ..?

Un sourire rêveur répondit à celui de Galaadrielle.

- Mes pensées étaient constamment tournées vers toi... J'étais prêt à tout pour toi. Ta sécurité passait avant tout. Parce que... à cet instant... tu m'étais déjà précieuse.

Délicatement, ses lèvres se posent sur le front de la Séraphine.

- ...c'est la raison pour laquelle tu m'as préservée jusqu'aujourd'hui. Et tu m'es aussi précieux que cette vie que tu as certainement déposée en moi.. Ce disant, elle posa doucement sa main sur son ventre, sans quitter son regard, souriant intérieurement de sa réaction... - Cette nuit chaste qui a suivi le trouble de la Taverne Privée, passée à simplement dormir avec toi, a été décisive...alors, j'ai compris que je ne pourrais demeurer éloignée de toi plus longtemps.

L'émotion avec laquelle elle avait prononcé ces derniers mots se traduisit dans sa voix légèrement oscillante.

L’Ange fut soudain touché par les paroles de son amoureuse alors que son cœur s’emballait dans sa poitrine une nouvelle fois, de façon quelque peu différente. L’expression émue sur son visage laissa alors place à un sourire ravi... qui s'accentua progressivement alors que son regard glissait sur le petit ventre de Galaadrielle. En cet instant unique, alors que Zeratul respirait profondément, sa main vint recouvrir la sienne sur le ventre de la Séraphine avec soin, comme s'il s'agissait d'un trésor infiniment précieux qu'il leur fallait désormais protéger. Et l'émotion le submergea à nouveau.

- Décisive et inoubliable... Combien elle l'a été... C’est alors.. que pour la première fois tu m'as fait connaître la paix véritable. Depuis, elle ne m'a jamais quitté. Et j’ai alors réalisé, moi aussi, à quel point il m’était impossible de m’éloigner de toi. Il se rapprocha d'elle autant que la proximité de leurs corps le leur permettait et l'embrassa tendrement avant de lui murmurer. - Je t'aime...

Sa main sur son ventre se fit de nouveau caresse sur la sienne.

- Cette vie précieuse... en toi... fruit de notre union sublime... Souriant, l'air heureux - Plus que tout, j'aimerais la voir grandir auprès de toi et moi, ensemble...

Murmurant contre ses lèvres, Galaadrielle fut envahie d'une sérénité absolue, alors qu'il la caressait doucement, comme s'il craignait de lui faire mal.

- Je t'aime...tellement.

- Je t'aime... infiniment...

-..profondément...

- Je t'aime...

Ainsi, à quelques heures de l’aube, leurs corps enlacés firent une trêve tandis que leurs esprits cheminaient ensemble vers le Père. Lorsqu’ enfin, le soleil réchauffa l’océan de ses premiers rayons, ils s’éveillèrent. Et ce fut avec beaucoup de tendresse qu’ils se rhabillèrent mutuellement avant de quitter la grotte qui avait abrité leur première nuit d’amour. Sous peu, ils seraient de retour au GARDE et de nouveau, ils s’accorderaient à œuvrer côte à côte pour délivrer l’un des leurs d’une obscure puissance. La séraphine lui lança un regard. Zeratul comprit que pour le chemin retour, elle se laisserait guider par lui en toute confiance.